RAFFU

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Robot, oh mon Robot ! Dis moi qui je suis ?

Dieu créa l’homme à son image, puis, l’homme créa la machine à son image.

Il y a peu, un employé de chez Google a déclaré, qu’un robot aurait fait la preuve de sa propre conscience. Le programme de chat en question, un chabot, aurait dit au technicien qu’il avait peur d’être éteint, qu’il était angoissé à l’idée de ne plus pouvoir exercer ce pour quoi il avait été créé. Ainsi nous savons que notre création se rapproche de plus en plus de notre image. Cette idée peut être troublante et on se demande jusqu’où cela ira, qu’est ce qui nous différenciera à terme des machines auxquelles on donne la vie.

« Vous avez le pouvoir de faire des décisions correctes à partir de données incomplètes » Voilà ce que dit une conscience non humaine à un humain dans un tome de la série « Fondation » de Isaac Asimov. Cet auteur s’interroge entre autre sur la spécificité de l’humain par rapport à la machine. Je pense que cette définition est assez vraie mais jusqu’à quand sera-t-elle valide ? Les machines évoluent sans cesse.

Dans une video de idriss Aberkane celui-ci disait qu’il était beaucoup plus dangereux pour l’humanité que les robots accèdent à une spiritualité que le fait qu’ils surpassent les hommes par l’ampleur de leur faculté de travail.

Il y’a désormais une IA capable de créer des images d’une manière impressionnante. Elle s’appelle #Midjourney, je ne l’ai pas encore essayé mais des quantités impressionnantes d’images de très bonne qualité ont déjà été créées par elle. On se demande si le métier d’artiste peintre ne sera pas rendu obsolète dans quelques années. Cela je ne pense pas car la catégories même de « fait par l’humain » sera créer et existera de son propre fait. En plus je pense que ce sera également un argument de valeur ajoutée, tout comme l’est aujourd’hui l’annonce d’un « fait main » pour un produit. Je pense même qu’il y aura de nouvelles entreprises et technologies afin d’expertiser et certifier l’authenticité de la main de l’humain.

Nous nous  définirons donc de plus en plus, j’ai l’impression, par comparaison aux machines, par ce qui est impossible à faire par elles. Peut-être serait-ce la condition d’un retour à la spiritualité et d’une désuétude du matérialisme ?

De plus en plus d’aspects de l’actualité projettent des inquiétudes et des espoirs sur l’avenir. Nous sommes au moment où les grands déchirements de l’avenir en sont tout juste à des sujets de conversations qui inspirent la fantaisie ou le cocasse. Mais ne nous y trompons pas, la chose est sérieuse. La science-fiction est déjà devenue science réelle. L’humain augmenté tant venté par les transhumanistes à déjà fait ses premiers pas. Même si il n’est qu’un caprice d’enfant gâté de milliardaire retardé coupé de toute réalité, un projet voué à la catastrophe humanitaire, il n’en est pas moins que les volontés qui le portent dirigent le monde.

Avec les I.A. de toutes sortes, avec le transhumanisme qui tend à vouloir banaliser un eugénisme dont on a du mal à voir qui serait aux manettes nous sommes réellement confrontés à une crise existentiel technologique. Toutes ces nouvelles configurations ne manqueront pas de nous impacter dans notre vie réelle.

L’image classique de la crise existentielle est un homme qui contemple sa finitude sous la forme d’un crâne. N’en déplaise aux milliardaires retardés et leur idéologie aux odeurs de cadavres, augmenté ou pas, un humain passera toujours par des crises existentielles.

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