RAFFU

View Original

L’Homme et sa Meute

Voyez le film « Into the Wild » de Sean Penn, c’est un film sur la conscience et l’inconscience de la  jeunesse. Sur la solitude et le  voyage comme un moyen de se confronter à soi même. Cela fini mal et ça agit en nous comme un avertissement, celui de la cruauté de la nature à l’état pure. Celle qui n’a pas besoin des humains pour exister, et qui s’en débarrasse comme d’une vulgaire brindille sans état d’âme si il y a lieu de le faire, ou juste comme ça. Je pense que tout ceux qui ont failli se noyer, pris dans les vague de l’océan ou bien ont été confronté à la puissance des catastrophes naturelles comme un Tsunami ou un séisme verront de quoi je parle.

L’histoire nous dit une chose très précieuse. Un message assez pragmatique en fin de compte. Il n’y a pas d’issu dans la solitude, il faut se confronter aux autres êtres humains. En dehors de cela; il n’y a rien, à peine peut-être une carcasse de bus aux quatre vents et dont on se demande par quelle chemin on a pu la conduire jusqu’à cet endroit perdu. Race canine ou race humaine, l’animal social n’a de réalité et de sens qu’avec ses semblables et n’est qu’un fantôme condamné à errer dans les limbes si il s’éloigne de trop de sa meute. Même les plus grands explorateurs ne sont partis aux confins du monde que pour revenir rendre des comptes à leurs semblables. Et il tenaient même un journal de bord  au cas où leur morts les empêcherait de faire part de leurs découvertes en personne. Même à l’autre bout du globe sur des îles paradisiaques, qu’il soit un révolté de la Bounty ou un découvreur de nouvelles terres, l’homme agit en se figurant le regard de ses semblables. Ceux-là qui sont restés dans les lointaines terres chéries et honnies à la fois. Le jeune globe trotter que l’on suit dans son périple jusqu’au fond des terres sauvages d’Alaska n’a pas compris cette règle ou bien il a voulu la transgresser. Il s’est éloigné physiquement de sa meute, mais cela n’était rien, il s’en est éloigné surtout dans son cœur et dans son esprit, et il s’est perdu, corps et bien. Le chien et sa meute, voici finalement la réalité de la nature humaine.

J’ai moi aussi, étant plus jeune, ressenti l’appel de la solitude. Parti marcher avec ma tente sur le dos, sur les routes d’Europe en dormant dans ma voiture ou à travers le monde avec mon sac à dos. Mais était-ce vraiment la solitude que je recherchais. Je pense que s’était un équilibre entre les deux : être seul et être en société… Finalement assez sain et clairvoyant comme pressentiment de ce que devait être une vie réussi. Sauf que je n’y suis jamais arrivé vraiment à cet équilibre. Cela doit être l’aboutissement d’une vie j’imagine. Peu de gens y arrive. Entre la folie de trop de solitude et l’enfer toxique des autres, il y’a cette petite île pacifique où l’on reste rassasié sans être écœuré de trop de fruits exotiques.

Le moment arrive où le jeune homme ressent l’appel du large et de l’inconnu. Il doit laisser de coté les activités futiles de cette vie qui lui semble soudain trop étroite. Quelques chose d’une grandeur indéfinie l’a frôlé et en scrutant le lointain le silence s’impose à lui.

Voici une représentation assez libre de ce moment spécial que beaucoup d’entre nous ont déjà vécu, clique ici :https://www.raffu.art/oeuvres/p/jeunesse-ardente