Le monde est ainsi fait de multiples éléments séparés et il y  besoin de liens entre ses entités respectives. Ce besoin est personnifié depuis longtemps dans les croyances humaines. Le messager Èdes dieux dans la mythologie grecque était Hermes. Il représente la communication entre les personnes et les nombreux éléments du monde.  

Les anges dans la Bible ont différents types de missions. Il y a Gabriel qui délivre des messages, Michael qui combat le diable et Raphael qui guérit. À travers ses missions on peut voir les qualités multiples qu’il faut pour se rapprocher de la lumière, ou aussi les étapes du cheminement jusqu’à la lumière. Il faut d’abord guérir de ses maux pour avoir la force de combattre et de vaincre pour enfin pouvoir montrer la voie aux autres. Le schéma spirituel commun à bien des cultures. 

Dans notre monde contemporain où les  démocraties sont encore à l’état embryonnaire avec une forte composante d’aristocratie financière. Il y a des forces qui ressemblent à l’action des anges. Les journalistes en sont l’incarnation parfaite. Ils doivent apporter la nouvelle, faire la lumière et parfois se battre contre la corruption. On pourrait avancer que les médecins, les chercheurs, scientifiques et pourquoi pas la police ou l’armée également ont des missions angéliques. On a bien entendu parler de l’ange destructeur. 

Pourtant on sait que les journaux et média de masse sont sujets à la récupération des pouvoirs financiers. Il est compliqué pour un journaliste de traiter tous les sujets. Finalement les médias de masse font partie des rares entreprises qui peuvent se permettre de travailler à perte. Ils sont juste un outil de propagande, certes des gouffres financiers à l’échelle du métier mais à la fin du compte seulement des investissements logistiques de propagande bien pratiques et utiles pour les milieux financiers qui les possèdent.

Mais disons que les forces de transparence de la société, équivalent de la lumière spirituellement parlant, existent toujours à travers les outils de communications. Malheureusement les journalistes qui osent faire la lumière sur toutes sortes de sujets, en dehors des pays où le problème se règle simplement d’une balle dans la tête, doivent quand même faire face à énormément de pressions personnelles. 

Les médias de masse sont le berceau des fake news qui imitent la lumière mais ne sont que des leurres. L’information en temps de paix est comme le service d’espionnage et contre-espionnage d’un théâtre de guerre. Il s’agit de délivrer de fausses informations qui ont tout l’air d’être vraies afin d’induire l’ennemi à faire une manœuvre à son désavantage. Parce qu’il s’agit bien d’une guerre interne que se mènent les forces de la démocratie et celles de la haute finance. Leur but est le même pour les deux parties : comme le poisson échoué sur une berge et l’homme englouti dans les flots, il faut survivre dans un milieu hostile. Le but de fake news, astroturfing et autres armes de fond de la haute finance : semer le doute jusqu’à ce que la lumière même soit douteuse. 

Par les risques encourus d’être soit broyé par le système ou tout simplement de finir assassiné, le journaliste indépendant, nouvel ange messager de temps modernes, devient un être à part par son courage. Mais bien entendu ce Héros peut être présenté comme un antihéros par une contre-attaque des  médias. Ils ont d’ailleurs tout une cohorte d’expert et de contre experts pour appuyer leurs arguments.

Comment faire devant ce déluge d’informations toutes plus plausibles les unes que les autres mais en fait à moitié ou totalement pourries pour la plupart. Je crois que la solution pour le citoyen Lambda est d’avoir des valeurs sûres et de regarder chaque nouvelle par le prisme de ses mêmes valeurs. La seule arme qui nous reste en définitive contre les affirmations et expertises de tous poils ce sont nos propres valeurs. Tout comme le citoyen devant l’urne, qui votera en son âme et conscience mais à la hauteur de la culture politique qu’il aura acquise au préalable, espérons juste avoir en nous assez de valeurs sûres et de bagage culturel pour arriver à surfer sur les vagues troubles de l’information. On n’est pas expert mais si un expert nous dit de nous amputer d’un orteil on aura raison de ne pas donner effet à son expertise. Il s’agit encore de savoir où se trouvent nos orteils. 

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