RAFFU

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Jeunesse, Éducation et Nitroglycérine

Et la jeunesse dans tout ça ? La vraie, pas celle des images et des séries qui cours et qui chante ou qui marche d’un pas sûr, le sourire aux lèvres projeté à travers le cristal liquide pour nous donner l’impression d’un monde exonéré de problèmes. Je veux parler de la jeunesse qui reste là. Dans le le coin, dans l’angle mort de l’intendance, comme un meuble qu’on a oublié dans le couloir lors d’un déménagement. On avait pourtant pensé à tout ou presque, dans ce projet de petit monde parfait qui est le notre.

Dans toutes culture il y a une méfiance du Jeune homme, source de tout les troubles. Une matière aussi instable que la nitroglycérine, une secousse et boom ! Tout ce qu’on a construit part en fumée. Les tâches d’intendance sont toujours méprisées car elles ne produisent pas quelque chose de palpable. L’éducation des jeunes : du temps et de l’énergie que l’on peut passé à des tâches plus intéressantes. Et bientôt, l’enfant inoffensif devient un gaillard costaud qui jette sur son monde un  regard  méprisant… et qui l’en blâmerait ? En effet il n’a eu besoin de personne pour arriver jusqu’ici et il ne doit rien à personne. Un pays qui n’aurait pas pris soin de ces jeunes serait comme un voilier dont on aurait pas pris le temps de bien arrimer les voiles, un coup de tempête et le navire se retrouve déséquilibré et chavire.

Quand j’habitais dans des favelas au Brésil il y’a quelques années, la situation était particulière. Là-bas il y’a toute sorte d’abandon. Celui de l’état (infrastructure, écoles, force de l’ordre etc) mais celui aussi de ses enfants par ses pères, laissés avec leurs mères qui demeurent les seules responsables de l’éducation. Les petites filles grandissent avec un modèle féminin sur lequel se construire tandis que les petits garçons restent dans un flou avec des modèles masculins absents ou même violents. Inutile de préciser que le résultat est explosif.

Mais aujourd’hui plus qu’avant peut être, le danger que l’on fait courir à notre monde par l’abandon de nos enfants est grand. En effet la population mondiale augmente à fière allure et les effets de la mondialisation font que les conséquences des évènement se répandent comme une traînée de poudre de pays en pays. L’éducation est au centre du problème. Et comme tout service publique, c’est un problème de gourmandise. Il s’agit de procurer un service de base universel alors que cela pourrait être un revenu pour quelques uns. Ces quelques uns se sentent floués dans leur liberté et comme ils sont au pouvoir, ce projet de service universel ne voit que difficilement le jour. Avec peu d’éducation il est difficile que ce système soit remis en cause.

Il y’a toute sorte de révoltes celles qui visent à détruire tout bonnement et celle qui cherchent la subversion. En gros celle pour lesquelles celui qui y participe se retrouve prisonnier de droit commun et celles pour lesquelles on se retrouve prisonnier politique. Les révoltes qui visent à ponctionner le système et celles qui visent à le changer.

En France, un pays très ou bien trop éduqué, nous nous sommes construit sur des types de révoltes subversives dont les héros ont été sanctifiés. Aujourd’hui dans ce système parfait, il ne peut y avoir de révolte politique, le révolté est d’office un bandit et son statut ne peut être que de droit commun. A vos armes citoyens !

Dans cette peinture, j’ai voulu faire le portrait d’un jeune au moment du passage de l’innocence à la rébellion. Cliquez ici : https://www.raffu.art/oeuvres/p/jeunesse-ardente